Niché au sommet d’une colline de la campagne de Shizuoka, non loin de l’océan Pacifique et du Mont Fuji, ce projet original a quelque chose de poétique et féerique à la fois.
D’apparence, rien ne laisse à penser que ce groupe de huttes blotties dans la forêt cache en réalité une habitation dévouée à une communauté bien particulière. Ces cinq structures en forme de tipis, forment Jikka : un projet brut et raffiné imaginé par l’architecte japonais Issei Suma, qui a pour but d’accueillir et d’offrir des repas aux personnes âgées de la région.
Posé au milieu d’une nature intacte, ce trésor caché et humanitaire est habité par deux femmes sexagénaires, bien engagées à répondre aux exigences de cette petite communauté japonaise. Extérieurement, c’est un véritable espace qui se veut en connexion avec la nature, où seuls les bâtiments ornés d’arcs pointus et géométriques, sont enveloppés de panneaux de bois très clair.
De différentes tailles, chaque bloc a sa fonction. La plus grande maison centrale offre une cuisine brutale très spacieuse, entièrement réalisée dans du béton armé. Seul un mobilier d’une autre époque vient contraster l’intérieur de la mystérieuse pièce. Dans une autre partie de l’ouvrage est abrité un bassin en forme de spirale. Lui aussi, fait de béton. Une forme envoûtante, offrant un joli jeu de contraste avec l’extérieur, de par ses matériaux bruts et sa forme.
Ce micro village, comme véritable oasis propice au repos et à la détente, est en totale symbiose avec la nature environnante. Laissant pénétrer la lumière naturelle grâce aux portes et fenêtres en demi-lune. Un lieu où le mot « retraite » prend tout son sens…
Crédit photo : ©Takumi Ota